Cette histoire, c'est mon histoire. Comment suite à une amniocentèse, je me suis retrouvée aux urgences gynécologiques avec une fissure des membranes.
Nous arrivons devant la porte des urgences gynécologiques à une vitesse record.
Fabio me dit en prenant des airs de super-héros : « Ne bouge pas de la voiture ! Je reviens tout de suite avec du renfort et un brancard ! »
Tu parles ! Chaque fois que ce malheureux prend des initiatives comme ça, tout seul comme un grand, c’est un véritable fiasco. Espérons juste que cette fois-ci, son plan ne va pas encore foirer !
Il fait les cent pas dans le hall d’accueil au milieu d’autres gens tout aussi impatients que lui. C’est la confusion totale. La salle d’attente est pleine à craquer.
Je bouille d’impatience : « Vas-y ! Fonce dans le tas mon grand ! Dis leur que c’est une urgence ! Que je suis à deux doigts de clamser ! Dis leur n’importe quoi, mais sors-moi au plus vite de ce fichu merdier ! »
Cause toujours ! Le voilà en train de prendre un ticket à la machine et de faire la queue comme tout le monde. Superman de mes deux ! On n’est pas dans le pétrin !
Puisque c’est comme ça, changement de programme. Je décide de prendre les choses en main. De laisser Fabio, là où il est, au milieu de cette bande d’incapables. De tenter le tout pour le tout, quitte à prendre des risques, plutôt que de rester là, en plein cagnard, à attendre la peur au ventre que mon tour arrive.
Les couloirs de la maternité sont longs et vides. C’est presque en courant que je les traverse à la recherche désespérée de quelqu’un.
Personne dans les parages. Pas de blouses blanches en vue. Pas une âme qui vive. Pour un endroit censé donner la vie, ça craint !