Blanche comme neige

Texte intégral

Brrr… j’aime pas la neige !

Ça me donne des frissons dans le dos. C’est blanc comme de la came, sans nuance et casse gueule…

En plus, avec elle, j’ai jamais l’esprit tranquille.

Elle me rappelle la guerre, quand les flocons s’écrasent sur l’asphalte comme des charges bourrées d’explosifs.

Elle me rappelle les mines anti personnelles quand les gamins amochés, boitent sur une patte avec l’autre dans le plâtre.

Elle me rappelle les bombes à retardement quand les boules de neige lancées de loin vous explosent en pleine tête.

Elle me rappelle les longues périodes de disette, quand les visages aux fenêtres se font tristes jusqu’à l’arrivée des jours meilleurs.

Mais les effets hallucinatoires de la blanche ne s’arrêtent pas là.

Elle me rappelle aussi la vague géante d’un tsunami quand la coulée de neige d’une avalanche engloutit tout ce qui se trouve sur son passage.

Non ! Décidemment non, j’aime pas la neige, ni la drogue, ni la guerre, ni les catastrophes naturelles !

Moi, j’aime la toute petite pluie fine, un point c’est tout, parce qu’elle ne me rappelle rien !